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Courtier La bonne casquette pour son acquisition?

Courtier
La bonne casquette pour son acquisition?

Vous avez enfin déniché votre bien immobilier à but locatif ! Il reste à vous attaquer au montage du prêt. Certains sollicitent leur banquier ou font eux-mêmes les démarches. D’autres, 25% des Français, optent pour les services d’un courtier en prêt immobilier. La bonne idée ?

Qui n’a pas entendu parler des courtiers ? Ces intermédiaires entre les banques et les acquéreurs sont de plus en plus nombreux sur un marché porteur. Et pour cause, le crédit est bordé et sa distribution repose sur une approche prudente par rapport à la solvabilité des emprunteurs. Le courtier joue gagnant-gagnant pour la banque et son client. Fin 2018, l’Orias, l’organisme pour le registre unique des intermédiaires en assurance, banque et finance recensait 6 669 courtiers en crédit immobilier (5,6 % de plus qu’en 2017 et 28,7 % de plus qu’en 2015). Ces experts ont réussi à capter 40 % des emprunteurs, soit deux fois plus qu’il y a dix ans !

Franchise totale, différé total ou partiel ? heu…

Le sujet est sérieux : acheter dans le but de louer nécessite d’être vigilant sur le montage du prêt bancaire. Un bon investissement immobilier dépendra notamment de la pertinence de ce montage. Force est de constater que très peu de banquiers sont formés aux particularités techniques, financières et fiscales qui permettent de monter un prêt sur-mesure. Les services d’un courtier spécialisé sont donc une option à étudier. Après analyse de votre projet, il a un rôle de conseiller, à l’instar d’un avocat, il est censé défendre vos intérêts et sait vers quel établissement se tourner en priorité en fonction de votre situation. Il est au centre du métier et connait en temps réel les banques qui proposent les meilleures conditions de prêt. Et puis soyons clairs, si l’on vous dit franchise totale, différé total ou partiel ? Vous répondez : quid ?  A chacun son métier et les spécificités dans le monde bancaire ne manquent pas. Un expert peut contribuer à la réussite de votre projet.

Monter un dossier béton nécessite du savoir-faire : votre tasse de thé ?

Choisir de passer par une société de courtage en prêt bancaire c’est d’abord se libérer d’une charge de travail importante, les recherches bancaires pouvant s’avérer longues, fastidieuses voire éprouvantes. L’investisseur n’a qu’un interlocuteur qui sert donc de relais entre lui et les banques. Le courtier va monter le dossier pour lui donner les meilleures chances de succès. Il connait ses partenaires bancaires et sait vers qui se tourner en priorité. La question du coût du courtier est souvent posée. Celui-ci rémunère son travail à hauteur de 1 % du montant à financer avec un plafond en moyenne d’environ 1 500 euros pour une résidence principale parfois jusqu’à 5 ou 6 000 euros pour des montages plus complexes ou volumineux. Certains courtiers n’opèrent qu’en ligne et par téléphone, ils se contentent de mettre en relation leur client avec une banque, n’offrent pas d’accompagnement. Souvent, le client doit finaliser lui-même son dossier et assurer la présentation au banquier. D’autres se font un point d’honneur à jouer la carte du face à face, reçoivent leurs clients, les accompagnent dans la durée, checkent chez le banquier que ce qui a été négocié est appliqué. Certains vont même jusqu’à chez le notaire. Bien sûr ce type de services mérite salaire avec des honoraires de 1500 à 2500 €.

L’emprunteur serait gagnant en moyenne de 0 5 % sur l’ensemble de son prêt.

Un courtier ne va pas se limiter à simplement négocier un taux, il va aussi négocier un bon prêt pour que pendant sa durée de vie celui-ci vous coûte le moins cher possible. Selon le volume d’affaires traité sous franchise et au « poids » que les sociétés de courtage représentent auprès des banques, elles ont accès à des conditions de prêt souvent plus intéressantes que celles que le client arrivera à négocier en direct même si celui-ci y est client depuis 30 ans. Au final l’emprunteur est gagnant en moyenne de 0 5% sur l’ensemble de son prêt. Choisir de passer par un courtier ne coûterait donc pas plus cher. Cette option mérite d’être étudiée en prenant, bien sûr, quelques précautions sur le choix de la société avant de signer le contrat (lire encadré).

Courtier et courtier ? Trier aussi le bon grain de l’ivraie

Le métier de Courtier est règlementé. Depuis 2013, l’immatriculation des courtiers auprès de l’Organisme pour le Registre des Intermédiaires en Assurance, Banque et Finance (Orias), est en effet un préalable obligatoire qui conditionne la pratique de leur activité. Tous sont désormais tenus d’exciper des qualifications requises, sanctionnées par une attestation de compétence professionnelle en vertu de laquelle ils évoluent sous un statut défini légalement (article L.519-6 du Code monétaire et financier). Il s’agit de celui d’intermédiaire en opérations de banque et en service de paiement (IOBSP) soumis à l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (APCR). Pour éviter de tomber sur des fraudeurs, il convient donc de consulter le registre en ligne de l’Orias et si vous n’y trouvez pas d’informations sur une société de courtage que vous visez, il est recommandé de contacter cet organisme pour en savoir plus…

Orias : registre en ligne : https://www.orias.fr/espace-consommateur
Contact : contact@orias.fr
Apic : Association Professionnelle des Intermédiaires en Crédits (APIC)
http://www.apicfrance.asso.fr/
DGCCRF (La Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes ) – https://www.economie.gouv.fr/dgccrf/Publications/Fiches-pratiques/credit-immobilier